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# La déferlante de l'IA dans l'éducation : une réalité qui va s'imposer > [name=Sylvain Godmé <a title="Voir la chaîne regroupant l'ensemble des vidéos que j'ai réalisées à destination de mes élèves pour l'enseignement des mathématiques de niveau collège" href="https://tube-sciences-technologies.apps.education.fr/c/godme_sylvain_channel/videos">![](https://tubes.apps.education.fr/_nuxt/img/logo_tubes.ea890b2.png =20x)</a> <a title="Professeurs : Suivre @SylvainGodme sur X" href="https://x.com/intent/follow?ref_src=twsrc%5Etfw%7Ctwcamp%5Ebuttonembed%7Ctwterm%5Efollow%7Ctwgr%5ESylvainGodme&region=follow_link&screen_name=SylvainGodme">![](https://minio.apps.education.fr/codimd-prod/uploads/upload_61580b790d8023a47fddbb5ad22268d6.png)</a> <a title="Professeurs : Suivre @SylvainGodme sur BlueSky" href="https://bsky.app/profile/sylvaingodme.bsky.social">![](https://minio.apps.education.fr/codimd-prod/uploads/upload_549362fcaa5957d3d8b5d20b647eb3d5.png)</a> Collège Léonard de Vinci] <div class="panel panel--outlined"> <p> <i>Publié le jeudi 16 janvier 2025 06:38&nbsp;-&nbsp;Mis à jour le vendredi 24 janvier 2025 06:28</i> <span class="cartouche cartouche--success"></span> </p> <p id="resume" class="b-like"><strong><i>L'IA est devenue un sujet central pour l'éducation nationale; ces outils vont être de plus en plus utilisés dans un avenir très proche; nos élèves les utilisent déjà (souvent très mal...); c'est un gros enjeu de formation pour tous.</i></strong></p> <div id="corps" class="p-like wysiwyg"> <h2>La vague IA ?</h2><p>Aujourd'hui, mon propos n'a pas pour sujet de vous montrer tel ou tel outil, mais plutôt d'essayer de vous sensibiliser sur le phénomène qui se profile à un horizon de plus en plus proche : <strong>l'IA va déferler dans l'éducation</strong> (ça a déjà commencé, les élèves s'en emparent déjà au lycée depuis environ 2 ans - à 90% d'entre eux ! -; au collège, vous l'avez peut-être remarqué selon votre discipline...) et les choses vont s'accélérer et s'étendre inévitablement.&nbsp;</p><p>Cette déferlante est déjà présente dans la société, avec une pléthore d'IA, en particulier des <strong>IA génératives</strong> de toutes sortes (textes, images, sons ou vidéos) qui se développent à la vitesse grand V et dont les fonctionnalités ne cessent de s'améliorer. Dans l'éducation, sont apparues ces dernières années des <strong>IA de personnalisation</strong> pour un accompagnement personnalisé des élèves dans leur apprentissage (MIA seconde, Lalilo, Adaptativ'Math, ...).</p><p><strong>L'IA impacte</strong> ou remet en question de façon profonde certains « fondamentaux » de l’École, comme <strong>le rapport à la connaissance, la construction de cours, la production de devoirs et leur évaluation</strong>. Elle fournit par ailleurs de précieux outils au service de l’enseignement et des apprentissages, mais aussi pour soutenir le « geste enseignant » (dans la préparation de cours, l’aide à la correction, la différentiation, ...)</p><p>Peut-être que certains d'entre vous se sont déjà penchés sur la question, peut-être avez-vous déjà engagé une conversation avec une IA, à titre personnel ou même professionnel ?</p><p>En ce qui me concerne, dans ma discipline (les maths), <strong>je n'ai pas trouvé d'intérêt au départ pour une IA qui commettait beaucoup d'erreurs</strong> dans les exercices ou problèmes que j'ai pu tester fin 2022. Depuis, <strong>les IA se sont diversifiées et sont devenues plus efficaces</strong>, pour peu qu'on sache les utiliser, notamment ce que l'on appelle "l'art du prompt", c'est-à-dire la capacité à formuler sa requête de manière structurée et précise, afin que l'agent IA utilisé fournisse des réponses pertinentes, adaptées à la demande sur le plan du contenu comme celui de la présentation (formatage sous forme de tableaux, de listes, ... - beaucoup de choses sont possibles-).</p><p>Il est alors devenu possible et envisageable pour le professeur, d'obtenir des idées d'activités ou des plans de cours ou de séances, de demander la création de QCM, de sujets d'évaluations, de déclinaisons des activités, des QCM ou des évaluations pour des EBEP (Elèves à Besoins Educatifs Particuliers); bref <strong>"d'avoir un assistant" qui PEUT aider dans les préparations de cours</strong>. Il est même devenu envisageable de faire pré-corriger les copies des élèves (mais pour l'instant cette dernière fonctionnalité n'est pas encore assez mature et efficace pour être utilisée par les collègues - certains s'y sont essayé : <a onclick="window.open(this.href);return false;" href="http://revue.sesamath.net/spip.php?article1688">Jean-Yves Labouche pour les maths</a>, <a onclick="window.open(this.href);return false;" href="https://lettres-lca.enseigne.ac-lyon.fr/spip/spip.php?article482">Thibaud Hayette en Lettres</a> -).</p><p>Côté élève,<strong> l'IA permet de personnaliser l'apprentissage en adaptant les exercices aux besoins individuels. </strong>Elle peut aider les enseignants à "gérer" des classes hétérogènes et à soutenir les élèves ayant des besoins spécifiques.</p><p>Pour ma part, bien qu'en mathématiques nous ayons déjà de nombreux outils de type exerciseurs que nous donnons à nos élèves, parfois je ne trouve pas exactement ce dont j'ai besoin. Dans ce cas, je me tourne vers l'IA pour m'aider à créer des énoncés correspondants à mes souhaits, même s'il est possible d'en trouver par ailleurs par une recherche personnelle, mais tellement chronophage...</p><p>Alors c'est vrai qu'utiliser une IA est <strong>au départ</strong> un peu chronophage : <strong>le temps de se familiariser avec cet "art du prompt"</strong> que j'évoquai plus haut pour obtenir les premières réponses attendues, <strong>auquel s'ajoute le temps d'analyse et de vérification indispensable</strong> de ces réponses (l'IA peut faire des erreurs, donner de fausses informations, reproduire des biais et préjugés inhérents à la nature humaine, =&gt; <strong>Il faut TOUJOURS contrôler la sortie produite</strong>). Puis il y a aussi <strong>le temps de peaufinage de la réponse</strong> en demandant à l'IA de reformuler une réponse satisfaisante, de manière plus concise ou plus développée, en langage plus simple, avec un format particulier (nombres de mots ou de caractères imposés, tableaux, listes, ...).&nbsp;</p><p>Tout ceci nécessite donc une formation pour comprendre et utiliser l'IA de manière efficace.</p><h2>La formation : un enjeu CRUCIAL</h2><h3>Pour qui ?</h3><p>C'est crucial pour tous : "<strong>le besoin d'initiation autour de l'IA est systémique dans l'éducation</strong>" selon les propos d'Axel Jean, Chef du bureau du soutien à l'innovation numérique et à la recherche appliquée TN2 - DNE - MENJ :</p><p><i>"... très clairement, <strong>jamais nous n'avons eu un tel besoin de formation dans toute la hiérarchie</strong>. C'est-à-dire que de ministres nouvellement nommés jusqu'à jeunes professeurs, en passant par les inspecteurs et les formateurs, tout le monde a le même besoin de formation, <strong>ça ne s'est jamais produit dans l'éducation nationale</strong>. Un inspecteur, un chef d'établissement, un formateur, il avait toujours un coup d'avance, un savoir d'avance par rapport à celui dont il avait la charge de formation. <strong>Là, le besoin d'initiation autour de l'IA est systémique. Ça ne s'est jamais produit par le passé et donc former autant de professeurs, c'est extrêmement complexe</strong>...."&nbsp;</i><br>&nbsp;</p><p><i>"... il ne s'agit pas de faire des Bac plus 5 à Bac plus 9 spécialistes de l'IA, mais d'<strong>avoir des gens initiés au sujet de ce que peut faire l'IA et ce qu'elle doit faire. Et ce n'est pas la même chose</strong>....</i><br><i>.... il ne s'agit pas d'être pour ou contre, il s'agit d'être initié. Et j'insiste, pas expert, initié. <strong>Ne pas être initié, c'est avoir un découplage entre les pratiques quotidiennes des jeunes publics, et ce qu'on enseigne</strong>, donc une sorte d'école qui serait hors sol, hors le monde tel qu'il est. Et qu'on l'apprécie ou pas, l'IA est là."</i></p><p>(Source : <a onclick="window.open(this.href);return false;" href="https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/etre-et-savoir/education-et-ia-ou-allons-nous-7616037">podcast Peut-on mettre l’intelligence artificielle au service de l’éducation ?</a> sur radiofrance, que je vous recommande d'écouter).</p><p><strong>Du côté des élèves, il est important de leur donner les clés pour comprendre cette nouvelle technologie, ses opportunités comme ses limites, développer un esprit critique à son égard</strong>. Apprendre à utiliser l'IA à bon escient est donc un enjeu majeur.</p><p><span style="color:rgb(31,31,31);">En effet, on voit aujourd'hui des élèves qui auparavant copiaient-collaient Wikipédia, recopiaient quelque chose qui avait été fait par un parent (frère, sœur, ...) et <strong>aujourd'hui qui recopient le résultat d'une IA générative en considérant que c'est suffisant</strong> ("effort" minimal) et que le prof ne va pas s'en rendre compte. En tous cas, ce dont l'élève ne se rend pas compte, c'est que les réponses fournies par l'IA peuvent être entachées d'erreurs ou de fausses informations : on parle d'hallucinations ou de biais de l'IA (qui ne sont normalement pas délibérées) qui peuvent tromper l'utilisateur.</span></p><p><strong>On n'utilise un outil (avec efficacité) qui facilite le travail, uniquement lorsqu'on maîtrise déjà le travail en question</strong> (autrement dit, si on sait déja faire "à la main" ce travail). Je peux prendre un exemple dans ma discipline (les maths) avec l'usage de la calculatrice dans mes classes de 4ème et de 3ème. Je rappelle ici que les usages des calculatrices en 6ème et en 5ème sont quasi-inexistants (sauf cas particuliers d'études) car les élèves doivent maîtriser les techniques opératoires et le calcul mental.</p><p>En 4ème, après avoir étudié les opérations sur les nombres relatifs, puis sur les fractions, <strong>j'autorise le recours à la calculatrice comme outil de vérification</strong> : les élèves font d'abord le calcul manuellement à l'écrit en décrivant les différentes étapes du calcul utilisant ainsi les procédures et règles étudiées en classe; puis ils vérifient sur leur calculatrice en tapant l'énoncé du calcul et peuvent ainsi soit valider leur résultat et s'attaquer à un autre calcul, soit se rendre compte qu'il y a un problème et vérifier les détails de leur travail pour <strong>contrôler eux-mêmes</strong> s'ils ont bien appliqué les procédures adéquates et si les résultats intermédiaires sont corrects. <strong>La technologie (ici la calculatrice) agit en tant qu'assistant, mais c'est bien l'élève qui doit contrôler son propre travail</strong>. Il arrive souvent qu'un élève ne parvienne pas à repérer son erreur; dans ce cas, en tant que professeur je suis sollicité, et mon regard d'expert me permet tout de suite d'indiquer à quel moment et à quel endroit il a fait erreur; mais j'ai aussi (c'est le cas des bons élèves très souvent) <strong>des élèves qui réussissent parfaitement seuls et sont autonomes grâce à cet outil qu'est la calculatrice</strong> : ils peuvent avancer sans solliciter de validation de ma part, <strong>ce qui me libère du temps pour m'occuper des camarades en difficultés</strong>.</p><p>Mais il y a aussi <strong>quelques élèves, heureusement peu nombreux, qui utilisent la calculatrice pour faire le travail à leur place</strong> : en évaluation, ces élèves sont pénalisés en n'obtenant aucun point sur un calcul (ou une étape) non justifié(e); ce n'est pas la réponse qui compte, mais la façon de l'obtenir; le cheminement et l'application des règles apprises qui doit se voir dans les détails du calcul. Donc <strong>un outil ne sert à rien si on ne sait pas déjà comment faire par soi-même</strong> : on se laisse dominer l'outil qui nous dépasse et à qui on accorde toute confiance, puisqu'on est incapable de maîtriser son sujet.</p><p><strong>Il est de même avec les IA génératives, mais il y a ici une énorme différence avec la calculatrice</strong>. Si je demande le lundi à cette dernière de me calculer -2 fois 3/4 (c'est "mon prompt" sur calculatrice), elle me donnera exactement le même résultat (pour la même demande) le mardi, le mercredi et même 10 ans plus tard. <strong>C'est stable, la calculatrice n'invente rien</strong>.</p><p><strong>Avec l'IA générative, un même prompt à 2 moments différents ou avec deux agents IA différents ne donneront pas toujours exactement la même réponse</strong> (on peut aussi dans le "même moment" demander à l'IA de générer une nouvelle réponse, qui ne sera pas "la même"), <strong>on n'est plus dans la stabilité</strong> qu'on avait avec la calculatrice. <strong>Et ça, en plus des biais et hallucinations possibles de l'IA, ça doit être expliqué aux élèves, tout comme la façon de formuler sa demande </strong>(le prompt,<strong> </strong>qui constitue un élément de formation indispensable) afin que ces derniers puissent prendre de la distance et plus de "contrôle" sur cet outil, développer leur esprit critique et s'en servir à bon escient, car ils vont l'utiliser à un moment ou à un autre, c'est sûr.</p><p><strong>un outil ne sert à rien si on ne sait pas déjà </strong><span style="color:#BF0013;"><strong>un minimum</strong></span><strong> comment faire sans, par soi-même</strong>, afin de pouvoir conserver un contrôle suffisant pour apprécier le résultat produit <strong>et d'autre part, il faut une formation à l'utilisation</strong> de cet outil <strong>pour en percevoir les apports positifs et ses limites</strong>, ainsi que <strong>dans quel contexte et pour quel objectif on peut l'employer</strong>.</p><h3>Comment se former ?</h3><h4>Préambule</h4><p>D'abord, il faut garder en tête que <strong>l'utilisation de l'IA dans le contexte scolaire DOIT toujours être à l'initiative et sous le contrôle du professeur</strong> pour ce qui concerne le travail scolaire, <strong>en suivant les recommandations du cadre d'usage de l'IA dans l'éducation, en projet et en cours de rédaction actuellement</strong>. <a href="https://nuage03.apps.education.fr/index.php/s/tDP8ZCydpEkJW4J">Une version de travail</a> est proposée à la consultation de la communauté éducative cette semaine : je vous conseille également de la consulter. Parmi les recommandations proposées, je n'en citerai ici que deux (mais il faut les replacer dans leur contexte vis-à-vis des autres recommandations proposées dans la version de travail) :</p><ul> <li>le recours aux services d’IA utilisés par le grand public est <strong>autorisé sous réserve qu’aucune donnée personnelle ou confidentielle ne soit utilisée</strong> : ne peuvent ainsi être saisies dans de tels outils que des données qui peuvent être rendues publiques.</li> <li>le ministère autorise un <strong>usage raisonné</strong> des services d’IA, <strong>sous le contrôle de l’enseignant</strong>, <strong>pour les élèves à partir de la 5e (cycle 4)</strong>, en lien avec leur maturité et l’évolution des programmes. Au lycée, les élèves peuvent l’utiliser de façon autonome dans un cadre explicité par l’enseignant, en veillant à intégrer les enjeux liés à la protection des données à caractère personnel.</li> </ul><p>Parmi les autres recommandations, je citerai en outre celle-ci : <strong>un enseignant ne doit pas proposer aux élèves</strong>, en classe ou à la maison, <strong>l’utilisation des IA</strong> accessibles au grand public <strong>nécessitant la création d’un compte personnel</strong> ;</p><p>Il est aussi à noter que "<strong>Les services de l’État travaillent à l’élaboration d’IA souveraines</strong> qui permettront d’ouvrir plus largement les usages en <strong>apportant la garantie de confidentialité des données traitées</strong>.", ce qui, dans un futur assez proche (quelques années), permettra d'utiliser pleinement des services IA conçus et adaptés au contexte scolaire dans un environnement maîtrisé de bout en bout.</p><h4>Alors comment se former ?</h4><p>Comme toujours dans les évolutions technologiques, <strong>certains d'entre nous ("geeks" qui font de la veille numérique, que ce soit dans leur discipline ou dans un cadre plus général) </strong>sont à l'affût de nouveautés susceptibles de faciliter leur travail ou celui de leurs collègues. Ces individus <strong>se forment eux-mêmes, sur le tas et sur une longue durée</strong> comprenant des consultations de ressources diverses, des expérimentations personnelles, des échanges avec des collègues initiés.<br><strong>Ils produisent à leur tour d'autres ressources</strong> : des retours d'expériences, des tutoriels vidéos, <strong>et communiquent sur les réseaux professionnels</strong> comme X ou maintenant Bluesky (ce dernier se développe de plus en plus dans le domaine de l'éducation, à côté de Mastodont), ce qui permet de communiquer sur les ressources à disposition.<br>Puis vous avez <strong>de plus en plus d'académies qui se sont emparées du sujet et proposent des webinaires dédiées à l'IA</strong>; des formations ou propositions de formation sur le sujet voient le jour maintenant partout.</p><p><strong>Cependant, ce sont des formations "de niche"</strong>, il faut bien le dire, car <strong>seuls les collègues intéressés par le sujet s'en emparent, </strong>même s'ils sont de plus en plus nombreux à s'y intéresser.</p><p><strong>Pour toucher "la masse" des professeurs, c'est beaucoup plus complexe</strong>. Il faut dire que d'une manière générale, les formations obligatoires, imposées par la hiérarchie, ne sont que très peu plébiscitées par les professeurs, qui n'étant pas demandeurs, se trouvent d'une certaine manière un peu dépossédés de leur liberté pédagogique (c'est un sentiment a minima); leur impact sur les pratiques quotidiennes est alors très limité. <strong>Ici, l'enjeu est de convaincre qu'il faut à minima une initiation</strong> pour comprendre l'IA et les implications que cette technologie peut avoir sur l'apprentissage de leur élèves, avec, au delà des plus values pédagogiques et de leur assistance pour les "gestes professionnels" au quotidien, des enjeux éthiques et juridiques qui y sont associés.</p><p><strong>Cette initiation devra permettre</strong>, aux enseignants qui n'ignoreront plus les enjeux, les avantages et les limites de ces outils, et <strong>pour ceux qui en feront le choix</strong>, d'approfondir le sujet pour <strong>intégrer progressivement ces technologies dans leurs pratiques</strong> : il s'agit donc d'insister sur le gain de temps obtenu sur certaines tâches pour faciliter cette évolution du métier, <strong>sans tomber dans la normalisation des usages pédagogiques, et à la réduction de la fonction d'enseignement à celle d'un simple accompagnant</strong>.</p><p><strong>En attendant, je vous propose, et là encore pour ceux que cela intéresse, les trois ressources suivantes</strong>, auxquelles j'ai pu avoir accès lors de ma veille techno-pédagogique (liste évidemment très incomplète, mais suffisante pour être initié) :</p><ul> <li><a onclick="window.open(this.href);return false;" href="https://view.genially.com/677c0704fb995d1bcff28192/interactive-content-formation-micro-ia-initiation-reutilisable"><strong>Micro-formation d'initiation à l'IA</strong></a>, un genially de <a onclick="window.open(this.href);return false;" href="http://@johannnallet.bsky.social">Yohann Nallet</a> (en fait, c'est un proposition de micro-formation à destination des collègues souhaitant former leurs pairs - 1H en simple présentation / 2 ou 3H avec un peu de manipulation -, mais c'est déjà consultable en l'état). L'accès à ce genially est libre et ne nécessite aucun compte.<br>&nbsp;</li> <li><a onclick="window.open(this.href);return false;" href="https://www.fun-mooc.fr/fr/cours/intelligence-artificielle-pour-et-par-les-enseignants-ai4t/"><strong>Le MOOC AI4T</strong></a> (Source Eduscol), du projet AI4T (AI For Teachers) développé au niveau européen pour répondre aux défis &nbsp;de l’intégration de l’IA dans l’enseignement. Ce MOOC d'une durée estimée de 2 à 3 heures, fournit une culture de base sur l'IA, explique les concepts fondamentaux de l'IA, présente des exemples concrets d’utilisation de l’IA en classe, et permet de développer des compétences pratiques pour utiliser des outils d’IA. Le plan de ce MOOC se décline sur 4 modules :<br><img class="image_resized" src="https://minio.apps.education.fr/codimd-prod/uploads/upload_9c41a48ba9ddfdc64a79c8fab1882ebd.png" width="795" height="553" loading="lazy"><br>L'accès à ce MOOC nécessite de se créer un compte sur la plate-forme FUN (France Université Numérique) si vous n'en disposez pas. Plus d'informations sur ce cours sur <a onclick="window.open(this.href);return false;" href="https://www.fun-mooc.fr/fr/cours/intelligence-artificielle-pour-et-par-les-enseignants-ai4t/">sa page de description sur la plate-forme FUN</a>.</li> <li><a onclick="window.open(this.href);return false;" href="https://nuage03.apps.education.fr/index.php/s/7cQfKmEtHHZgCxT"><strong>Un guide pratique de l'IA pour les enseignants</strong></a> (Source <a onclick="window.open(this.href);return false;" href="https://cafepedagogique.net/2025/01/23/un-guide-pratique-de-lia-pour-les-profs/"><strong>Le café pédagogique</strong></a>) :<p><img class="image_resized" src="https://minio.apps.education.fr/codimd-prod/uploads/upload_d907c1d4ed7a86632a726568237819a5.jpg" width="568" height="818" loading="lazy"></p></li> </ul><p><strong>Avec ces ressources, vous pouvez anticiper les formations d'initiation</strong> qui vous seront proposées par l'institution dans les prochains mois ou les prochaines années.</p><p><strong>Comme c'est déjà le cas dans de nombreux lycées, viendra ensuite le temps où il faudra initier les élèves et les former</strong> à être des citoyens conscients de leur environnement notamment numérique (par exemple se rendre compte que les algorithmes derrière les réseaux sociaux qu'ils utilisent - et nous aussi - exploitent leurs comportements ou leurs actions afin de maximiser leur temps de présence en ligne), pour <strong>développer chez eux une prise de conscience et un esprit critique vis-à-vis de l'IA</strong>, et qu'ils soient en mesure de faire des choix éclairés dans leur vie de citoyen. C'est une nouvelle dimension pour l'éducation aux médias et à l'information.</p><p>Avec ce billet, vous penserez peut-être qu'il émane d'un technophile béat devant cette technologie... Mais sans aller à l'inverse du côté technophobe, il faut bien admettre qu'il faudra s'emparer du sujet tôt ou tard car <strong>personne ne pourra stopper l'utilisation de l'IA, il faudra bien faire avec et en faire une utilisation raisonnée et raisonnable. C'est à ce niveau que l'on peut encore agir</strong>.</p></div> </div>