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# H32 Fiche de révision
# H32 Démocraties fragilisées et expériences totalitaires dans l'Europe de l'entre-deux-guerres
## HTE 321 / HTE 322 Que fait Staline pour transformer l’URSS en un Etat communiste?
Après la révolution d’Octobre 1917, Lénine prend la direction du pays. Il souhaite créer un Etat communiste, donc sans classes sociales (fin de la domination des patrons sur les ouvriers) et une économie socialiste, donc basée sur la mise en commun des moyens de production (usines, champs, outils…).
Cependant, le pays est en guerre civile et la situation économique est particulièrement difficile. En 1922, l’Union des Républiques Socialistes soviétiques (URSS) est créée mais le pays connaît une forte famine. En 1924, Lénine meurt et Staline lui succède.
Staline poursuit la politique initiée par Lénine pour construire un Etat communiste.
Le premier plan quinquennal qui débute en 1929 nationalise les industries et donne la priorité à l’industrie lourde (métallurgie, énergie) pour moderniser l’économie soviétique.
Les terres agricoles sont collectivisées (kolkhose, sovkhose) et la propriété privée est supprimée.
Enfin, le parti communiste devient le seul parti autorisé.
Ces réformes ne se font pas sans violence (les koulaks notamment sont traités très durement et parfois envoyés au goulag) et une propagande importante.
Néanmoins, les effets de la politique Stalinienne sont inégaux : si des progrès sont bien constatés dans les domaines de l’industrie lourde (sidérurgie, énergie…) et si les campagnes se modernisent (apparition des machines agricoles), la majorité de la population reste très pauvre et les opposants au régime sont très nombreux, incitant Staline à mettre en place un régime de terreur
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## Lexique/
**Communisme** : Doctrine politique initiée au XIXè siècle par les allemands Marx et Engels consistant à mettre en commun les moyens de productions agricoles et industriels et en partager les fruits en mettant fin à la propriété privée.
**Collectivisation** : action de supprimer la propriété privée des moyens de productions (champs, outils, animaux, usines…). Ceux-ci deviennent alors une propriété collective.
**Kolkhose** : exploitation agricole où les terres, les outils, les animaux, la main d’œuvre sont mis en commun dans une exploitation collective.
**Sovkhose** : grande exploitation agricole qui appartient à l’Etat et dans laquelle les paysans sont salariés et ne sont pas propriétaires des terres.
**Koulak** : à l’origine, avant la révolution, un koulak est un paysan aisé. A partir de la collectivisation, ce terme change de sens et désigne tous les paysans qui résistent à la collectivisation.
**Goulag** : camps de travail forcé dans lesquels sont envoyés les opposants à Staline, notamment ceux qui refusent de céder leurs propriétés privées. Ils se trouvent généralement dans des régions au climat et aux conditions de travail très difficiles.
**Plan quinquennal** : politique économique fixant des objectifs sur les cinq prochaines années. Le premier plan quinquennal soviétique date de 1929.
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## HTE 323/ HTE 324 Pourquoi dit-on de l’Allemagne nazie qu’elle est un Etat raciste et antisémite?
L’Allemagne des années 1920 est marquée par la mise en place difficile de la République de Weimar, une grave crise économique en 1923 puis à partir de 1929 et enfin un ressentiment très fort contre le traité de Versailles (le Diktat).
Le parti National-Socialiste (Nazi ou NSDAP) se développe à cette période avec un programme basé sur la promesse d’une reprise économique et d’une future revanche sur le Diktat.
En 1932, alors que le nombre de chômeurs atteint près de 6 millions, le parti nazi devient le plus puissant du pays.
Le 30 janvier 1933, Hitler, chef de ce parti, est nommé chancelier par le président Hindenburg.
Dès le mois suivant, Hitler accuse les communistes, ses principaux adversaires d’avoir incendié le Reichstag (assemblée nationale allemande) le 27 février 1933.
Il en profite dans les semaines suivantes pour limiter fortement les libertés d’opinion et d’expression en vue de réprimer ce type d’acte.
Un mois plus tard, Hitler peut décider seul des lois mises en place sans tenir compte de la constitution et enfin, en juillet, le parti nazi devient parti unique en Allemagne.
Le 2 août 1934, la mort du président Hindenburg laisse Hitler seul au pouvoir et l’Allemagne fonctionne alors selon le principe « Ein Volk, ein Reich, ein Führer » (un peuple, un empire, un guide) .
A partir de ce moment, le régime allemand base son fonctionnement sur le racisme et l’antisémitisme dont Hitler avait fait part dès 1925, dans « Mein Kampf » (« mon combat »). Selon lui, les êtres humains sont divisés en « races » dont la meilleure est la race « aryenne » ou race supérieure dont font partie les allemands et dont la pureté doit être conservée.
Il considère donc que tous les territoires où se trouvent des allemands (l’Autriche par exemple) doivent faire partie du Reich (pangermanisme, espace vital) et surtout que la « race juive», la plus dangereuse pour la population allemande doit être lourdement encadrée.
Dès 1935, les premières lois antisémites, dites « Loi de Nuremberg » sont donc mises en place.
Elles sont renforcées par les ordonnances de 1938 qui obligent notamment à mentionner le terme « Juif » sur les pièces d’identités.
Les 9-10 novembre 1938 a par ailleurs lieu la « Nuit de cristal » durant laquelle les appartements et magasins juifs sont saccagés sur ordre d’Hitler et 20 000 juifs arrêtés.
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## Lexique/
**Nazisme** : nom donné aux idées défendues par Hitler et son parti et formulées notamment dans « Mein Kampf » en 1925. Le parti nazi est aussi nommé parti national-socialiste ou NSDAP.
**Racisme** : doctrine (ensemble d’idées) consistant à classifier les êtres humains en races plus ou moins estimables (races supérieures et inférieures) qui s’accompagne de la haine et de l’oppression des races dites « inférieures ».
**Antisémitisme** : haine dirigée envers les personnes de religion juive.
**République de Weimar** : nom donné à la république mise en place en 1919 en Allemagne
**Diktat** : surnom donné par les allemands au traité de Versailles de 1919.
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## HTE 325/ HTE 326 Pourquoi peut-on qualifier l’Allemagne nazie et l’URSS de Staline d’Etats totalitaires?
En principe, le régime communiste mis en place en URSS par Staline (1924-1953) est très différent du régime nazi mis en place par Hitler en Allemagne (1933-1945) puisque l’un est basé sur l’égalité de tous tandis que l’autre s’appuie sur la supériorité d’une partie de la population par rapport aux autres. Dans les faits, pourtant, ces deux régimes reposent sur le même principe appelé le « totalitarisme ».
En effet, Staline comme Hitler visent à encadrer la population et en particulier la jeunesse. Les deux chefs d’Etats pratiquent donc une propagande presque permanente et se mettent en scène le plus possible.
Le culte de la personnalité (ou culte du chef) se retrouve donc tout autant en URSS (Staline se fait surnommer le « petit père des peuple » montrant ainsi une image protectrice) qu’en Allemagne (« Führer » signifie le guide, le chef) et dans les deux cas l’art sous toutes ses formes (cinéma, peinture, poésie, architecture…) va être utilisé pour glorifier le chef de l’Etat et à travers lui le régime qu’il a mis en place.
Les artistes vont être très encadrés (le cinéaste Eisenstein en URSS par exemple), certains encouragés et soutenus par l’Etat (en Allemagne, le sculpteur allemand Arno Breker, la cinéaste Léni Riefenstahl ou l’architecte Albert Speer par exemple) et d’autres au contraire interdits (le cinéaste Fritz Lang, l’auteur de Théâtre Berthold Brecht, le romancier Stephan Zweig en Allemagne par exemple), les nazis désignant par exemple l’expressionnisme d’Otto Dix comme un « art dégénéré » ou pratiquant les autodafés (incendies de livres interdits).
Cette volonté d’encadrer la culture se retrouve également dans l’éducation : les « jeunesses hitlériennes » en Allemagne tout comme les « jeunesses communistes » en URSS, la pratique de la censure ou même les programmes scolaires ont pour objectif à la fois d’occuper et d’éduquer les enfants et les adolescents mais également de les embrigader dès leur plus jeune âge.
Hitler tout comme Staline ont par ailleurs éliminé leurs adversaires et mêmes leurs anciens alliés. Dès son arrivée au pouvoir Hitler élimine les communistes et impose le parti nazi comme parti unique. Durant ses premières années au pouvoir, Hitler change également d’hommes de confiance : les SA (section d’assaut), sa garde personnelle depuis les années 1920 sont massacrés durant la « nuit des longs couteaux » (29-30 juin 1934) et remplacés par les SS (« sections de sécurité »).
En URSS, Staline n’a pas besoin d’éliminer de parti adverse car le parti communiste est déjà parti unique à son arrivée. Il élimine cependant les communistes qui pourraient le concurrencer tel Trotsky (exclu du parti en 1927) puis de nombreux dirigeants et chefs militaires lors des Grands procès de Moscou (1936-1938). Tout comme Hitler, Staline n’accepte en effet pas l’opposition et on parle à cette période de « terreur » stalinienne.
En Allemagne comme en URSS, ces mesures ne sont possibles que grâce à l’existence d’une police politique (NKVD en URSS, Gestapo en Allemagne) chargée de surveiller la population et d’éliminer les opposants ainsi que par la création de camps de travail forcé situés dans des régions reculées (Goulag en URSS, camp de concentration tel Dachau en Allemagne) où Staline envoie des koulaks ou des ouvriers récalcitrant tandis qu’Hitler élimine les communistes et tous ceux qui pourraient nuire à l’expansion de la race aryenne. Dix-huit millions de personnes auraient ainsi été déportées au goulag sous Staline.
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## Lexique/
**Staline au pouvoir 1924-1953/ Hitler au pouvoir 1933-1945**
**Régime totalitaire** : régime politique dans lequel l’Etat contrôle l’ensemble des activités de la population grâce à la propagande, à une police politique, à l’encadrement de la jeunesse et à la mise en place de sanctions lourdes pour les opposants. Ce régime s’accompagne également du culte de la personnalité du chef.
**Propagande** : action de contrôler les médias (journaux par exemple) pour faire accepter certaines idées par tous.
**Culte de la personnalité** : Situation dans laquelle le chef de l’Etat est glorifié à travers les arts, la presse…Il devient alors aux yeux de la population l’égal de Dieu (d’où le terme culte) et aucune opposition n’est alors possible.
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## HTE 327/328 Comment le Front Populaire fait-il face aux crises des années 1930 en France?
Les crises économiques (faillites d’entreprises) et sociales (chômage) déclenchées dans le monde entier y compris en France par le krach boursier de New-York du 24 octobre 1929 (“jeudi noir”) entraînent durant les années 1930 une crise politique avec la montée en puissance du parti communiste français (PCF) à l’extrême gauche et de ligues nationalistes et antiparlementaires comme les Croix de feu ou l’Action française à l’extrême droite. Le 6 février 1934, les ligues d’extrême droite organisent une immense manifestation à Paris pour montrer leur puissance. En réaction, les partis de gauche fondent l'année suivante le « Front populaire ».
Le Front populaire assemble les trois grands partis de gauche dont le point commun est de s’opposer aux idées des ligues d’extrême droite : le Parti Communiste Français (PCF) dirigé par Maurice Thorez, la SFIO (Section Française de l’Internationale Ouvrière) dirigée par Léon Blum et le Parti Radical dirigé par Daladier. Leur programme « Pain, Paix et Liberté » axé autour de la volonté de résoudre les crises économiques et sociales et de la défense de la démocratie et de la paix leur permet d’être élu aux élections législatives de 1936.
Léon Blum devient président du conseil mais les communistes refusent de participer au gouvernement. De nombreuses grèves se déclenchent dans toutes la France et des usines sont occupées. Pour répondre à cette crise sociale plusieurs réformes sont mises en place : le 5 juin 1936, la semaine de 40 heures, la mise en place des conventions collectives dans les entreprises et deux semaines de congés payés par an sont accordés aux travailleurs et le 7 juin 1936, les « accords Matignon » décident la mise en place des délégués du personnel dans les entreprises, l’augmentation des salaires et la nationalisation de plusieurs sociétés (création de la SNCF par exemple).
Ces grandes réformes ne sont malheureusement pas suffisantes pour résoudre la crise économique qui touche la France et très rapidement, la politique du Front Populaire est contestée. De plus, les partis qui le constituent ne sont pas d’accord sur la politique extérieure à poursuivre, en particulier concernant la guerre d’Espagne. Le Front populaire est dissous en 1938.
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