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:::warning # Titre : Montserrat, île de la Caraïbe face à l’urgence relative aux éruptions volcaniques ::: ++Thèmes de programme et niveaux concernés :++ Seconde Thème 1 : Sociétés et environnement : des équilibres fragiles - Les sociétés face aux risques :::spoiler ![](https://minio.apps.education.fr/codimd-prod/uploads/upload_1d4fa2d572a040f8fbbd6173c9aec656.png) ::: ++Ressources numériques mobilisées :++ Google Earth, Géoconfluences, CodiMD, LibreOffice Impress Matériel utilisé pour la séquence (ordinateur, tablettes, casque de réalité virtuelle, etc.) : ordinateurs en salle informatique ou tablettes connectées. ++Domaines numériques mobilisés (sélectionner un ou plusieurs domaines et compétences du CRCN)++ : 2. Communication et collaboration : collaborer, s’insérer dans le monde numérique 3. Création de contenus : adapter des documents à leur finalité 5. Environnement numérique : évoluer dans un environnement numérique :::spoiler ![](https://minio.apps.education.fr/codimd-prod/uploads/upload_b8a3dc6d6e800fd7ad93b3d441b3550a.png) ::: :::danger ### Problématique : Comment passer d’une situation d’urgence (le temps de la catastrophe) à une situation d’adaptation (le temps de la reconstruction) ? Dans quelle mesure la culture du risque est-elle un élément clé pour comprendre le traitement de l’urgence liée aux éruptions volcaniques à Montserrat ? ::: ### La phase d'intéressement ++Objectifs :++ - créer de l'intéressement auprès d'élèves vivant sur un territoire caribéen par le visionnage du générique de la série "Meutre au Paradis" tourné sur cette même île, l'utilisation d'un SIG - faire émerger les caractéristiques mais aussi les clichés des îles tropicales de la Caraïbe depuis le générique et le discours des élèves - analyser un modèle géographique de l'île tropicale et le confronter à la réalité des petites Antilles par l'utilisation d'un SIG (Google Eart) - revoir la méthode du croquis en géographie **1. Visionnage du générique de "Meurtres au Paradis"** ++Présentation :++ Meutre au Paradis est une série tournée à Deshaies en Guadeloupe dont l'histoire se passe sur une île fictive (Sainte-Marie). Celle-ci a été cartographiée ce qui permet, en plus des éléments visuels du générique (paysages, infrastructures, ... ) de faire émerger avec les élèves des caractéristiques mais de donner aussi une "image d'Epinal" de l'île tropicale, que l'on confronte par la suite au modèle géographique. https://www.youtube.com/watch?v=lWWMqGYk5ek ++Capture d'écran du générique de la saison 3 avec la carte en arrière-fond++ ![](https://minio.apps.education.fr/codimd-prod/uploads/upload_efc6e8169ac35978c0737601d9ec88e4.png) **2. Présentation du modèle de l'île tropicale des Antilles** ![](https://minio.apps.education.fr/codimd-prod/uploads/upload_762c5f5ca15e5624333e8c5c98c4bbc6.png) Source : S. Bourgeat et C. Bras d’après Y. Clouet 1996 et R. Brunet 1990 (géoconfluences) ++(re)voir la méthode du croquis / schéma en géographie++ ![](https://minio.apps.education.fr/codimd-prod/uploads/upload_c41695562e459d48e5059fb20d9ad8ea.png) ++Présentation :++ Par un jeu de questions à l'oral, les élèves parviennent ainsi à identifier mais aussi situer les principaux éléments caractéristiques d'une île tropicale. Surtout, l'analyse de l'organisation du modèle permet de faire émerger différentes lignes directrices de cette organisation : exposition aux vents (côte au vent, côte sous le vent), présence de volcans et d'un massif, le littoral. ![](https://minio.apps.education.fr/codimd-prod/uploads/upload_401f0bd643d8b401be736497f1264dc0.png) **3. Comparaison du modèle avec Google Earth pour trouver les intrus et aller vers la particularité de Montserrat** ++Présentation :++ en salle informatique, les élèves naviguent depuis Grenade jusqu'à Montserrat pour confronter le modèle à la réalité des différentes îles. ++Pourquoi choisir Google Earth ?++ - Permet de montrer les routes, aéroports et villes. - Possibilité de cliquer sur les lieux pour avoir des éléments de description (dans notre cas, Plymouth abandonnée). - Edugéo n'avait de réels éléments que pour les territoires français. ![](https://minio.apps.education.fr/codimd-prod/uploads/upload_95cf0f4e3438c178c7d2d6214ac37fc0.png) :::spoiler ++Images prises en situation++ ![](https://minio.apps.education.fr/codimd-prod/uploads/upload_c86a51d436562ef3b0bf45de2fc4ef6e.png) ![](https://minio.apps.education.fr/codimd-prod/uploads/upload_767a5035c845830a10d1508569ccbb17.png) ![](https://minio.apps.education.fr/codimd-prod/uploads/upload_f87991719cf1ea1cd7eadb3cc8aca9b0.png) ::: :::success ++Si la Martinique respecte bien le modèle, il existe plusieurs intrus :++ -> si les habitations et les principales infrastructures se situent à l'ouest (côte sous le vent), les aéroports ne se trouvent pas forcément aux alentours mais parfois au sud où à l'est, notamment pour des raisons topographiques et d'exposition aux vents. -> La Guadeloupe, en tant qu'archipel présente évidemment des différences mais les principaux éléments se retrouvent finalement sur la partie sud-ouest de la Grande-Terre et de la Basse-Terre comme sur le modèle -> Montserrat où tout le sud est inoccupé et où les routes sont circonscrites à la partie nord. ::: ++Questionnement++ : Comment expliquer cette inoccupation et cette organisation différente à Montserrat ? Les coulées de lave, le volcan, ... ++L'emprise du volcan sur Montserrat++ ![](https://minio.apps.education.fr/codimd-prod/uploads/upload_d353540da5cf41f0da1b25989316c7ed.png) --> annonce de l'étude de cas :::warning # Etude de cas : Montserrat, une île caribéenne face à l'urgence volcanique ::: ![](https://minio.apps.education.fr/codimd-prod/uploads/upload_a08bf70b53e0f6f4af6ec0296b7e8acd.png) ++capture d'écran issue de Google Earth++ ++Présentation++ : divisés en 3 groupes, les élèves répondent aux questions portant sur les documents de leur partie (I, II ou III) puis une mise en commun permet de montrer tous les enjeux de la situation à Montserrat pour aller vers la tâche finale. ++Objectifs++: Par l'analyse des documents et l'utilisation du glossaire de Géoconfluences, les élèves par groupe puis avec la mise en commun comprennent comment : - le risque s'est transformé en catastrophe, - la population et les pouvoirs publics ont réagi dans l'urgence, - la population et les pouvoirs publics sont parvenus à dépasser/s'adapter entraînant une re-territorialisation des activités, infrastructures et populations dans l'île. La localisation des principales informations sur papier lors de leur questionnement permettra la réalisation de la tâche finale. ++source++ : à part les documents 3 du I et II, tous les documents sont issus du site Géoconfluences. http://geoconfluences.ens-lyon.fr/informations-scientifiques/dossiers-thematiques/risques-et-societes/articles-scientifiques/montserrat-impossibilite-d-une-ile **I. Une île confrontée aux risques** ++Questionnement++ : 1. Identifiez les aléas potentiels auxquels est confrontée l'île de Montserrat et localisez-les 2. A l'aide de la définition de risque (géonconfluences) et des documents, montrez en quoi ces risques sont forts à Montserrat 3. Quels éléments nous permettent d'expliquer le fait que le risque se soit transformé en une catastrophe importante ? :::spoiler Documents ++Document 1 : L'éruption volcanique du 12 juillet 1997 à Plymouth++ ![](https://minio.apps.education.fr/codimd-prod/uploads/upload_aac196138fda6e4fabbed3ff07052086.png) Cliché de R. P. Hoblitt, domaine public Légende : Sur cette photographie prise trois semaines avant la destruction définitive de Plymouth, on voit que les bâtiments et les infrastructures, notamment routières, sont encore intactes, mais que la ville est couverte d’une épaisse couche de cendres volcaniques. Ces prémices ont poussé les populations qui bravaient encore les ordres d’évacuation à fuir avant les coulées pyroclastiques des 3 et 4 août. La prise en compte de ces signes avant-coureurs a contribué au faible nombre de morts liés à la catastrophe. ++Document 2 : Un risque renforcé par différents facteurs++ "Le 18 juillet 1995 la Soufrière de Montserrat entre en éruption. Cette éruption ne fut que la première manifestation d’une activité volcanique qui connut son paroxysme entre juin et août 1997 et se traduisit par la destruction complète de Plymouth (...). Dès décembre 1995, cinq mois après le début de l’éruption, 6 000 personnes sont évacuées vers le nord, essentiellement vers la région de Salem qui devient alors le poumon économique de l’île (Salem sur les hauteurs, et Old Road Bay sur le littoral, déclarée par les autorités comme « port alternatif »). Passé ce qui paraissait à tort être le paroxysme, l’accès partiel aux zones agricoles puis le retour des habitants sont autorisés début 1996. En fait, les autorités locales et britanniques semblent avoir louvoyé à cause d’une faible connaissance historique du risque, ce dont témoigne l’absence d’observatoire local avant 1995.Marie-Denise Baillard (2018) a émis l’hypothèse que les rapports scientifiques des années 1980, notamment celui de l’Université des Antilles de 1986, avaient été sans doute « oubliés » ou du moins mésestimés. Selon Franck Savage, gouverneur de 1993 à 1997 (cité par Baillard, p. 59), certains de ces rapports avaient été détruits lors du passage du cyclone Hugo en 1989." ++Document 3 : Une île confronté à d'autres risques connus dans la Caraïbe++ Au cours de son histoire récente, l’île de Montserrat eut à souffrir des dégâts causés par les ouragans. En 1979 (David), en 1989 (Hugo) et plus récemment en 1995 et en 1998 (Luis et Georges), les houles cycloniques rabotèrent sa frange côtière avec force. Pour ne prendre qu’un exemple, lors du passage du cyclone Luis en 1995, la plage de Fox’s Bay (côte ouest) se replia sur plus de 20 m, alors qu’elle recule en moyenne chaque année de 2,3 m (UNESCO, 2000). En 48 heures, les mécanismes hydrodynamiques marins (houles, courants, etc.) libérèrent une énergie équivalant à 10 années d’érosion. Cette dynamique n’est pas exceptionnelle, puisqu’en 1979 et en 1989 lors du passage des ouragans David et Hugo, les plages qui étaient traditionnellement en phase d’accrétion [Sugar Bay (+ 0,9 m/an), Old Road Bay (+ 1,9 m/an), Carr’s Bay (+ 0,8 m/an) et Fram’s Bay (+ 2,1 m/an)] reculèrent d’une quinzaine de mètres en moyenne en moins de 48 heures. Celles qui étaient traditionnellement érodées [Sturge Park Beach (-2,6 m/an), Woodlands Bay (-1,1 m/an) et Little Bay (-1,5 m/an)] s’amenuisèrent encore plus vite : une vingtaine de mètres en 36 heures. Moullet, D., Saffache, P., (2014). "Montserrat : une île à risques" in Cruse & Rhiney (Eds.), Caribbean Atlas ::: :::info ++Exemple de trace écrite potentielle lors de la mise en commun++ ![](https://minio.apps.education.fr/codimd-prod/uploads/upload_285fe79b337556f5541737449ff1f650.png) ::: **II. Une catastrophe aux conséquences territoriales, économiques et humaines importantes** ++Questionnement++: 1. Identifiez les conséquences humaines et économiques de la catastrophe 2. En quoi l'insularité et l'exiguité de Montserrat renforce-t-elles les difficultés face à la catastrophe ? 3. Pourquoi pouvons-nous parler d'une re-territorialisation de l'île due à la catastrophe ? :::spoiler Documents ++Document 1 : L'évolution démographique de Montserrat++ ![](https://minio.apps.education.fr/codimd-prod/uploads/upload_35b292e5d3f9a89ac2c8de6217406b09.png) ++Document 2 : un sud dynamique dévasté et vidé de sa population++ Les activités économiques étaient localisées (avant la catastrophe) principalement sur les pentes de la Soufrière dont le versant sud-ouest était le cœur de l’île : entre 70 et 80 % des infrastructures et de l’économie étaient implantées de Salem à Plymouth et à Morris, mais aussi, sur l’autre versant (...). Une partie des habitants décide de rester sur l’île en se relogeant plus au nord, parfois chez des parents ou sur des terrains familiaux : l’île étant petite, on pouvait posséder un terrain au nord et une maison au sud. Le nord connaît donc depuis lors une certaine densification, principalement dans deux zones, et ce pour des raisons diamétralement opposées : celle de Brades, car la plus éloignée du volcan, celle de Salem-Old Town, car au contraire plus proche … donc plus proche aussi des anciens habitats. Toutefois une majeure partie des 10 639 habitants (recensement de 1991) opte pour un départ a priori définitif vers Antigua ou vers le Royaume-Uni, soit 8 000 personnes environ (...) En 1998, les autorités locales décident de transférer le siège provisoire du gouvernement à Brades, peuplée d’un millier d’habitants, qui devient donc capitale de facto (Plymouth restant toujours la capitale de jure). ++Document 3 : une re-territorialisation sur un territoire insulaire et exigu++ Montserrat ne mesure que 102 km². À titre de comparaison, la superficie d’Antigua, île proche qui fait figure de relais de la métropole, est triple (281 km²), et celle de la Guadeloupe est de 1 628 km². Or, l’éruption ayant rendu 60 % des terres inhabitables, l’exiguïté rend difficile toute résilience… d’autant plus que le risque est toujours présent comme en témoignent les manifestations récentes du volcan en 2010 puis en 2017. ![](https://minio.apps.education.fr/codimd-prod/uploads/upload_403298e1b0bb20b7eb60b6cd5fdb6dc6.jpeg) https://files.gandi.ws/gandi64387/image/eruptions97-98.jpg ::: :::info ++Exemple de trace écrite potentielle lors de la mise en commun++ ![](https://minio.apps.education.fr/codimd-prod/uploads/upload_d2111a551fc8536d19888557944aac0d.png) ::: **III. La question de la résilience dans un territoire particulier** ++Questionnement++ : 1. Identifiez les solutions mises en place par les acteurs publics et privés pour s'adapter aux éruptions du Sud de l'Ile. 2. Quels projets viennent soutenir la re-territorialisation de l'île ? 3. Identifiez les limites liées à ces solutions ou projets ++Document 1 : Restreindre l'accès aux zones à risque++ ![](https://minio.apps.education.fr/codimd-prod/uploads/upload_d01e85a0fcfb2d6ee32c1986e09383fe.png) « Entrée interdite à partir de ce point. Cette zone est classée dangereuse. Tout accès non autorisé est interdit et toute entrée non autorisée est passible de poursuites ». Cliché de David Stanley, 2011, licence CC BY 2.0 ++Document 2 : Le choix d'une nouvelle économie ?++ Les conséquences économiques de la catastrophe sont majeures (...). Citons l’extraction de sable volcanique (...) à destination de toute la Caraïbe (Antigua évidemment mais aussi Guadeloupe). Mais cette économie est surtout marquée par les activités bancaires. L’éruption a eu indirectement des conséquences sur l’activité de paradis fiscal de l’île. Si la tendance qui a immédiatement suivi la catastrophe a d’abord été le développement des sociétés et banques offshore, elle s’est ensuite infléchie. En effet, depuis une vingtaine d’années, l’établissement, par les institutions internationales et l’Union européenne, de listes successives de paradis fiscaux oblige Montserrat, paradis fiscal bien identifié et présent sur l’ensemble de ces listes, à se reconvertir partiellement pour pouvoir bénéficier d’aides internationales nécessaires à la reconstruction, et notamment des subsides européens du Fonds européen de développement… (...) Pourtant des pratiques offshore, certes moins importantes, subsistent aujourd’hui : au 31 décembre 2019, 11 banques offshore sont enregistrées à Montserrat (soit une pour 400 habitants !) et l’enregistrement de complaisance des yachts de luxe reste une manne financière. L’exploitation des autres ressources, comme l’énergie géothermale, est soit hypothétique soit marginale, au contraire du tourisme, l’autre volet sur lequel compte s’appuyer Montserrat dans les années à venir (...). L’île cherche donc à exploiter des niches économiques dans ce domaine. En effet, il existe de grands projets pour capter la manne financière du tourisme (Montserrat Tourisme Master Plan 2015-2025) mais ils sont dépendants des infrastructures, notamment de transport. En attendant l’aménagement de Little Bay et l’agrandissement de l’aéroport, ils restent du domaine du vœu pieux. ++Document 3 : une nouvelle capitale++ Depuis 2009, le projet d’une « nouvelle capitale » connectant les deux sites de Brades et de Little Bay est récurrent. Si à l’heure actuelle Little Bay ressemble encore à un simple débarcadère doublé d’un grand parking, le projet officiel vise à développer un port de plaisance pour yachts de luxe, un débarcadère pour les navires de croisières, une marina, et à urbaniser le lieu en aménageant une place centrale et en créant un monumental siège du gouvernement (document 8). Les travaux, censés être entamés dès 2020 par le réaménagement du débarcadère (Roach 2018 ; MS Gov. 2020), sont financés par la Carribean Development Bank et par le Fonds de partenariat pour les infrastructures des Caraïbes au Royaume-Uni (UK-CIF). ![](https://minio.apps.education.fr/codimd-prod/uploads/upload_43a218a0ce3eaa17a295d5f8926e643a.png) ++Document 4 : Le développement d'un "risk tourism"++ ![](https://minio.apps.education.fr/codimd-prod/uploads/upload_a6cefd3b650171ade5a041eb5c72744d.png) capture d'écran de Jeans for Freedom, compagnie de transport maritime basée à Pointe-à-Pitre proposant des excursions organisées ++Trace écrite potentielle lors de la mise en commun++ ![](https://minio.apps.education.fr/codimd-prod/uploads/upload_eb1949b418bd7c15f3bbc209ff94ad1a.png) ## Réalisation finale **A partir de vos réponses, vous modifierez le modèle de l'île tropicale pour l'adapter à la situation post-catastrophe de Montserrat. Pour cela, réalisez une légende et modifiez le schéma.** Aide : vous devez ajouter des éléments mais vous pouvez aussi réutiliser certains figurés existants pour alimenter votre légende. ++Feuille distribuée aux élèves++ ![](https://minio.apps.education.fr/codimd-prod/uploads/upload_15c0f7afdabe005c72e3d786ae07bc20.png) :::spoiler Quelques réalisations d'élèves : ![](https://minio.apps.education.fr/codimd-prod/uploads/upload_d537ec4515fcb4216050e59715cfbf64.png) ![](https://minio.apps.education.fr/codimd-prod/uploads/upload_cdaf081ff4a6a8b398ae6ab679743ddc.png) ![](https://minio.apps.education.fr/codimd-prod/uploads/upload_e89655ab85f4d3838b0291083e80a941.png) ![](https://minio.apps.education.fr/codimd-prod/uploads/upload_8f2075562687e87bbcafa7ab42c42ae9.png) ::: :::spoiler Exemple de réalisation par le professeur : ![](https://minio.apps.education.fr/codimd-prod/uploads/upload_63a24f4ddc9a81d3487494dd662d87cc.png) ::: **De Montserrat à d'autres îles confrontées aux éruptions volcaniques dans les Petites Antilles :** Par groupe, comparez une éruption parmi les 3 suivantes avec celle de Montserrat et montrez en quoi la culture du risque est un élément essentiel pour faire face à l'urgence liée aux risques volcaniques. Vous présenterez ensuite votre analyse à l'oral et pourrez vous accompagner d'un croquis sur laquelle vous présenterez les évolutions liées aux éruptions étudiées. ++Eléments de correction++ | Evènements | Phénomène volcanique | Réaction politique | Conséquences humaines et territoriales | culture du risque | | ------------------------------- | ---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- | ---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- | ---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- | ------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------ | | Montagne Pelée 1902, Martinique | Evènements volcaniques depuis le 2 mai. Eruption avec nuées ardentes le 8 mai (destruction de St-Pierre) | En amont, absence de réaction du pouvoir en temps d’élections. Face à l’arrivée de 20 000 habitants, tentatives du gouverneur intérimaire de les renvoyer vers le Nord. | Ville et population de Saint-Pierre détruites. Exode de plus de 20 000 habitants vers FDF. FDF renforce son dynamisme économique et culturel. St-Pierre = ville d’art et d’histoire en 1990 avec mise en tourisme des sites (plongée avec épaves, visite libre du cachot de Cyparis et du théâtre, musée) | Absence de culture du risque explique la catastrophe de 1902 qui fait ressurgir cette culture avec l’évacuation de la population en 1929-1930. | | Soufrière, 1976, Guadeloupe | Eruption phréatique avec nuage et retombée de cendres le 8 juillet 1976. Crise sismo-volcanique le 16 juillet 1976 avec répliques jusqu’en novembre (sans dégâts importants) |Alors que premiers départs spontanés d’habitants du Sud- Basse Terre ; débats autour de la dangerosité de l’éruption parmi les experts auxquels fait appel le pouvoir. Evacuation organisée le 15 aout des habitants vers Grande-Terre principalement. |Exode de 73 000 habitants vers la Grande-Terre principalement. Perte de dynamisme de Basse-Terre au profit du centre de l’archipel et de Pointe-à-Pitre. |Appel à des experts volcanologues et évacuation montre une culture du risque assez prononcée même si le préfet a attendu 1 mois pour faire évacuer le sud Basse-Terre. Importance de la Montagne Pelée dans la culture du risque. | |Soufrière, Saint-Vincent, 2021 |phase éruptive dès décembre 2020 puis renforcement le 8 avril avec 32 explosions entre le 9 avril et le 22 avril. |Evacuation organisée de 16 000 personnes dès le 8 avril 2021 |Destruction d’infrastructures, des terres agricoles. Retour des populations en décembre 2021. |L'expérience de l'éruption de 1979 qui avait débuté directement par une phase explosive, la bonne connaissance de l'histoire éruptive de ce volcan (déterminée par de nombreuses études de terrain faites ces dernières dizaines d'années), et l’expérience acquise dans le suivi, l’analyse et la gestion de l’éruption de Montserrat depuis 1995 ont également joué un rôle majeur dans la réussite de l’anticipation d’une transition rapide de l’éruption, d’une activité d’effusion de lave (croissance d’un dôme) vers une phase éruptive explosive majeure. Institut de physique du globe de Paris (IPGP) – 29/04/2021